Un jour, une grande surface: expositions de téleviseurs. Grand écran pour petit son, trop près d'un écran au mauvais moment, ou au bon....qui sait vraiment? Les parents pas là et l'enfant regarde. L'image est sombre, teintée de rouge et de noir, les shoot qui défilent crèvent le coeur et donnent la nausée, une nauséabonde nausée. Celle qu'il ne soupçonnait même pas avoir. La bande s'enroule mal, trop mal. La musique le fouette tel un marteau qui démolit tout espoir, toute fuite est impossible. Le regard fixé vers une réalité trop violente, trop cruelle, trop compréssée mais si vraie.
Une pression, unique et forte se fait alors sentir alors qu'il se fait assener par ces images. A court de souffle il voudrai crier, hurler, dire, faire venir le magasin entier devant ce poste de télévision et leur montrer. Il ne respire plus, il n'es plus, il s'est plongé dans le film, s'est fondu en lui. Le temps s'envole tout comme ce toit arraché par la tornade salvatrice. Le corps tremble, un léger brouillard recouvre maintenant les yeux de ce jeune garçon qui sait tout ça inconsciemment. Le coeur s'emballe et un frisson entier le parcour, il tremble d'effroi, de tristesse. La pluie coule maintenant sur son propre écran, unique et forte il n'essaye même pas de la sécher ou de l'arreter.
Pétrifié il ne sais plus rien, abandonné il explose enfin interieurement, reprend son souffle, a du mal a respirer...Alors l'homme du film s'accroche aux arbres et lui il sent tout ce qu'il ressent, il est l'acteur, il est les animaux, il est la nature, la connerie humaine, il est tout ça à la foi. La gorge nouée ne l'empeche plus maintenant de liberer son cri interne: c'est dégueulasse, comment en est-on arrivé là? Bande de cons!!!!
Une main d'homme viens l'arracher à son tréfond interne, une voix: "mais quest ce que tu foud evant ce poste? T'a jamais vu un poste de télé de ta vie?!! Allez viens on y va"
"Mais papa!!!! REGARDE!!!! REGARDE!!!!!! " Les mots s'explosèrent contre un mur d'indifférence...Et la vie a alors repris...jamais le garçon n'a pu oublier ces images horribles et cette cruauté, cette solitude, ce dégout pour la connerie humaine...Il fit écouter a son ami un jour la chanson....pour voir jusqu'ou sa sono pouvait aller...et ellel'emena loin...les memes causes entrainerent les mêmes effets...le son l'enveloppa, le jeune homme pleura encore et toujours d'une longue plainte silencieuse...Le meme brouillard, suivi de la meme pluie unique, les memes frissons et ces images d'Iroshima dans sa tête....Tout explosait, les murs, le temps, lui...Et les haut parleurs crachaient eux aussi leur dégout de cette merde infame...une telle force, un tank en mouvement réduisait les deux amis à néant...ils finirent abasourdis de tant de puissance et d'impact...Le sol tremblait encore à la fin de la torture...oh dieu etait tu là toi à leurs cotés?...
Aujourdhui tout recommence....sa tristesse ne cesse de couler sur sa peau, sale...de toute la bêtise humaine...mais que faire?...Le garçon que j'etais n'a toujours pas les forces necessaires pour changer ce monde...il souffre en regardant EARTH SONG....et il en crève depuis 8ans maintenant...
à 01:01